La-Tribune Economique (TotalEnergies) – Le groupe pétrogazier français TotalEnergies a annoncé mercredi 8 février un bénéfice net de 20,5 milliards de dollars pour l’année 2022, soit 19 milliards d’euros, en hausse de 28 % par rapport à 2021, soit le plus haut bénéfice jamais réalisé par la major française et l’un des meilleurs de l’histoire du CAC40.
La major française fait encore mieux que les 16 milliards de dollars enregistrés en 2021, son record précédent.
Pour la deuxième année consécutive, le groupe empoche des bénéfices colossaux après la perte historique de 7,2 milliards de dollars en 2020 en raison de la crise du Covid-19.
Sans les dépréciations liées à son retrait progressif de ses activités en Russie au cours de l’année, pour un montant de près de 15 milliards de dollars, le bénéfice net ajusté du groupe est même grimpé à 36,2 milliards de dollars en 2022.
En décembre, le groupe a fini par prendre ses distances avec son principal partenaire russe, le géant gazier Novatek, mais tout en conservant sa présence dans d’immenses opérations de GNL en Sibérie russe.
Comme pour ses rivales ExxonMobil ou Chevron, dont le président américain Joe Biden a dénoncé les profits scandaleux
, les résultats de TotalEnergies ont été dopés par le retour en force de la demande de pétrole après la pandémie de Covid-19 et plus encore par la flambée des cours des hydrocarbures qui a suivi le début de la guerre en Ukraine.
Le baril de Brent, référence de l’or noir, valait en moyenne 102 dollars en 2022 contre 71 dollars en 2021, tandis que les prix du gaz en Europe ont parfois été multipliés par 15.
Plus que jamais, le gaz est la priorité du groupe, davantage que le pétrole : il mise sur le gaz naturel liquéfié (GNL), dont l’Europe est très dépendante depuis la fermeture des gazoducs de Moscou. En 2022, la compagnie a pleinement tiré partie de son portefeuille GNL global
, et enregistré une hausse de 15% de ses ventes, s’est félicité le PDG Patrick Pouyanné dans un communiqué.
Et tout indique que les prix du gaz naturel liquéfié (GNL) resteront soutenus: avec un retour prévisible de la demande chinoise, il va encore falloir se battre
, a déclaré le PDG lors d’une présentation à la presse.