Effort de provisionnement, maîtrise des coûts, gestion proactive … la STB se prépare aux IFRS

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La-Tribune Economique (STB) – Dans un contexte fortement impacté par la récession de l’économie à l’échelle nationale et internationale, les retombées de la crise sanitaire Covid-19 et les conflits géopolitiques internationaux récents, la STB Bank a pu clôturer le premier semestre 2022 avec des réalisations en ligne avec les prévisions ambitieuses qu’elle s’est fixées.

Agissant en tant qu’acteur incontournable dans le financement de l’économie tunisienne, la STB Bank a davantage étendu ses concours aux différents secteurs économiques et soutenu aussi bien la clientèle de professionnels que de particuliers à surmonter leurs difficultés, tout en participant activement au financement de la dette publique.

En effet, les concours bruts à l’économie ont progressé à un rythme nettement supérieur aux objectifs escomptés sur le premier semestre, passant de 13.510 millions de dinars à fin décembre 2021 à 14.292 millions à fin juin 2022, affichant ainsi un taux de croissance de 12% en rythme annuel.

Cette évolution a caractérisé les créances sur la clientèle avec un taux de croissance culminant à 13,4% en rythme annuel, largement supérieur à celui observé au niveau du secteur, témoignant des efforts considérables consentis par la STB en tant que banque citoyenne au service notamment des entreprises fragilisées par des difficultés en matière de liquidité.

Outre les concours accordés aux entreprises publiques, la banque a accentué ses interventions en matière de financement de la dette publique et ce, à travers la participation aux différentes tranches de l’emprunt national, aux adjudications des bons du trésor ainsi qu’à l’emprunt syndiqué en devises.

Sur un autre plan, la banque a œuvré à mobiliser les ressources nécessaires dont particulièrement celles présentant le meilleur adossement avec les emplois en termes de coût et de maturité. Dans ce sens, la banque a continué sur sa lancée en matière de collecte de dépôts stables auprès de la clientèle, de manière à préserver leur part dans le total des dépôts et ce, dans l’objectif de maintenir le coût des ressources à un niveau compétitif.

Force est de constater, à cet égard, que l’effort de mobilisation des dépôts a permis de sauvegarder le rang de la banque sur le podium avec un encours de 9.257 millions de dinars et de creuser l’écart par rapport à ses pairs en matière de dépôts d’épargne.

Parallèlement, la STB Bank a pu accroitre le volume des ressources d’emprunt de 84 millions de dinars (+17%) grâce à la clôture d’un emprunt obligataire de 100 millions de dinars, et à l’émargement sur certaines lignes extérieures pour un volume de 14 millions de dinars.

A travers ces évolutions, la banque a été à même, moyennant une gestion proactive de ces agrégats, d’afficher des ratios de liquidité (LCR) et de transformation (LTD) à des niveaux en respect des normes prudentielles.

La dynamique insufflée depuis le début de l’exercice au niveau des différents agrégats d’activité et telle que décrite ci-haut, s’est transposée de facto sur le produit net bancaire dont le rythme de progression s’est davantage accéléré pour atteindre un volume de 326 millions de dinars et ce, nonobstant l’impact annihilant de la dégradation de la qualité de créances de certaines relations œuvrant dans des secteurs fragilisés à l’instar du tourisme et du BTP.

Cette dernière évolution ayant conféré à la banque le 3ème rang en termes de génération de valeur ajoutée, a permis d’atteindre un résultat brut d’exploitation de 170 millions de dinars, lequel a augmenté de 11,4 millions (+7%) par rapport à son niveau à fin juin 2021.

Il importe, à cet égard, de souligner l’effort de la banque en matière de maîtrise des coûts opératoires qui ont évolué malgré un contexte inflationniste dans la limite de 7% pour totaliser 160 millions de dinars dont la majeure partie concerne les frais de personnel.

Conséquemment, le coefficient d’exploitation s’est amélioré de 0.2 point de pourcentage revenant de 49.2% à 49% et ce, suite à l’évolution du produit net bancaire (23,3 millions de dinars ou 7,7%) à un rythme plus accéléré que celui des charges opératoires (10,8 millions de dinars ou 7,3%).

Au-delà de ces performances et en application des dispositions règlementaires en matière de provisionnement, la banque a alloué une importante enveloppe de provisions pour la couverture des risques de crédits à fin juin 2022 qui a impacté négativement le résultat net qui s’est logiquement inscrit vers la baisse pour s’établir à 40 millions de dinars, en repli de 32% par rapport à son niveau à fin juin 2021.

En effet, et poursuivant sa politique rigoureuse de provisionnement, la banque a prélevé sur ses bénéfices, une somme de 116 millions de dinars au terme du premier semestre 2022, représentant le coût de risque net qu’elle a alloué à la couverture de la dépréciation de son portefeuille crédits, notamment ceux relevant des secteurs du tourisme et du BTP, contre un volume nettement inférieur constaté une année auparavant (soit 48 millions de dinars).

Cet effort traduit la volonté de la banque de persévérer sur sa politique prudente en matière de gestion des risques et la couverture des créances présentant une forte probabilité de dégradation de leurs qualités de manière à anticiper sur les exigences de l’adoption imminente du référentiel IFRS.

S’agissant des ratios de solvabilité, ceux-ci ont certes évolué modérément et demeurent à des niveaux largement supérieurs aux seuils réglementaires avec des excédents en fonds propres confortables conférant ainsi à la banque une capacité supplémentaire de développement et une meilleure résilience.

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