Les dépenses de l’État au titre des subventions devraient enregistrer, en 2022, une hausse pour se situer à 5 milliards de dinars, contre 4,2 milliards de dinars en 2021, ce qui exige la révision et la rationalisation de ce système pour qu’il soit orienté vers ceux qui en ont besoin, a estimé, mardi, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia.
S’exprimant, lors d’une conférence organisée à la cité de la culture pour présenter le programme national de réformes en présence de 13 ministres, elle a ajouté que le citoyen ne bénéficie pas des subventions qui profitent aux contrebandiers, ce qui a aggravé la crise économique qui perdurent depuis des années.
La ministre des finances a souligné que le programme national de réformes comporte plusieurs axes dont, essentiellement, la réforme du secteur financier à travers la facilitation de l’accès aux services financiers, le développement des systèmes de paiement électronique et le renforcement des assises financières du secteur bancaire. Il s’agit, en outre, de réformer les institutions publiques et d’instaurer une concurrence loyale.
Elle a fait savoir que l’article 43 de la loi des finances pour l’année 2022 stipule que les commissions sur les paiements par cartes bancaires ou postales via les terminaux de paiement électronique, internet et téléphones mobiles sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), et ce, dans le cadre de la politique de développent du cadre législatif.
De même, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a lancé, fin janvier 2022, un nouveau système de règlement en temps réel dénommé «Elyssa-RTGS ». Cette nouvelle plateforme de règlement interbancaire présente l’avantage de doter ses participants, et notamment les banques, d’un potentiel d’outils, leur permettant une meilleure gestion de la trésorerie et des collatéraux y afférents, ainsi que des opérations fiduciaires.
Nemsia a évoqué, à cette occasion, les grands axes de réforme du système fiscal, lesquels comportent, essentiellement, la mise en place d’un système fiscal équitable et transparent qui contribue à la promotion de l’investissement privé.
Il s’agit de soutenir l’économie afin de garantir une meilleure vision aux différents acteurs économiques à long et à moyen termes.